Des artistes refusent de voir leurs œuvres utilisées pour entrainer l’IA

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Publiée le 22 octobre par Ed Newton-Rex, compositeur britannique et ancien cadre dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), la déclaration explique que l’utilisation non autorisée d’œuvres pour l’entrainement de l’IA générative est une menace majeure pour les créateurs, qui les prive de leurs revenus, et devrait donc être interdite.

Bien que brève, cette déclaration aborde une problématique à la fois complexe et urgente. Elle reflète les inquiétudes croissantes des créateurs et des détenteurs de droits face à l’exploitation de leurs œuvres par des entreprises et des développeurs d'IA. Ces derniers utilisent des œuvres créatives (souvent sans autorisation) pour entraîner des modèles d'IA générative, une pratique qui risque de nuire à la créativité et au travail des artistes, dont ils dépendent pour vivre.

 

Moins d'une semaine après sa publication, la pétition a recueilli près de 30 000 signatures, provenant de nombreux secteurs créatifs – musiciens, écrivains, artistes, acteurs, etc. Parmi les signataires notables figurent les artistes Joel Shapiro, Gregory Edwards, Amoako Boafo, Joanna Pousette-Dart, Tishan Hsu, ainsi que la photographe et peintre Lynn Goldsmith.

 

Cette déclaration s’inscrit dans un mouvement plus large contre les entreprises d'IA qui utilisent l'art créatif à des fins d'entraînement génératif. Plus tôt cette année, l'Artists Rights Alliance a publié une lettre ouverte appelant à une utilisation responsable de l'IA dans la musique, tandis que l’Authors Guild a appelé les entreprises d'IA à obtenir le consentement, à créditer leurs œuvres et à les rémunérer équitablement avant d’intégrer des œuvres protégées dans leurs bases de données pour la formation des technologies d’IA.