One artist, One studio: Imran Qureshi

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Né à Hyderabad, Imran Qureshi vit à Lahore au Pakistan. Comme c'est le cas de ses compatriotes, la tradition des miniatures a influencé son travail, ses recherches, ses études.

En 2001 l’artiste effectue une résidence à New Delhi chez Khoj (International artists association), qui le projette dans des projets à plus grande échelle et à voir son travail comme quelque chose ayant besoin d’espace et de démonstration … Imran intègre alors des nouvelles pratiques comme le théâtre et la performance dans son travail.

Le 9/11 changea la vision du monde sur son pays, la violence est partout et le Pakistan devient synonyme de mauvaises nouvelles et jamais plus autre chose.

 

© Faheem Gul 

 

En réponse, Imran Qureshi parle et représente la violence que subit son pays par une nouvelle donne géopolitique instaurée par la politique des néo-cons : attaques de drones, victimes civiles collatérales, discriminations etc ... et comment d’alliés on devient des ennemis.  Ses œuvres parlent pour les victimes et dénoncent la violence des sectaires de tout bord.

Imran a toujours travaillé à son rythme, et sans pression des commandes ou du marché ; sa vie est celle d’un artiste dont l’atelier est le centre vital, chaque pièce produite et sortante a un sens profond, et une très forte puissance esthétique. Installé à Lahore, capitale du Penjab pakistanais et entouré par ses proches il enseigne dorénavant à l’université.

Depuis 2010, l'artiste enchaîne les biennales et nominations. Il est très remarqué à la biennale de Sharjah de 2011 par l’ampleur de son installation Blessings upon the Land of my Love, une installation qui réussit  définitivement à transcender  « la tradition »  dans le monde contemporain

Représenté par d’importantes galeries à ce jour, dont Ropac, Imran Qureshi fait tout. Il crée seul, répond à ses mails, s’occupe des transports et de toutes les commandes, organise ses nombreux voyages et surtout affiche un enthousiasme à toute épreuve, comme pour montrer que chez lui on sait vivre, travailler dur et regarder la réalité des hommes, pas seulement celle des médias. Du toit du Met ou il réalise en 2013  « And How Many Rains Must Fall Before the Stains Are Washed Clean », à la Nuit Blanche parisienne en 2014, et en ce moment à Islamabad à la National Gallery PNCA, l’œuvre de Qureshi  est directe et consiste à créer et  parler de ce qu’il connaît et de ce qu’il veut faire connaître aux autres.

 

© Atif Saeed

 

© Faheem Gul 

 

© Aisha Khalid 

 

© Faheem Gul 

 

© Faheem Gul 

 

© Imran Qureshi 

 

© Faheem Gul 

 

Il est exposé à Salzbourg jusqu'au 27 mai par la Galerie Thaddaeus Ropac.

 

Cet article fait partie de la série « One Artist / One Studio — Chapitre 2 ».